LES
INVITES DU COSMOPIF
N°67
(lundi 2 mai 2005)
http://frederic.bouchar.club.fr/saturn5
Qui êtes-vous, Frédéric Bouchar ?
Je suis né le 2 juin 1966 (le
jour du premier atterrissage en douceur sur la Lune des Américains avec
Surveyor) à Denain, dans le département du Nord. Je suis marié, j'ai
trois enfants et je suis permanent de l'association Planète Sciences
Midi-Pyrénées.
Ombre de la sonde Surveyor 1 lors du premier
atterrissage sur la Lune
NASA
Je
suis titulaire d'un Bac C, d'un Deug Science et structure de la matière et d'un
DEUST en micro-informatique industrielle pour faire l'Ecole Normale. Animateur
depuis l'âge de 18 ans, j'ai été enseignant en école primaire
deux ans puis j'ai quitté l'Education Nationale pour me lancer à fond dans
l'animation scientifique avec le réseau Planète Sciences. Je suis depuis 1999
responsable du développement et de l'animation d'un véhicule du CNES équipé
pour recevoir les télémesures des projets de jeunes et qui réalise maintenant
tout un panel d'animations sur le thème de l'espace.
Le camion de télémesure des clubs aérospatiaux
au centre astronomique Jean-Marc Salomon de Planète Sciences
de Buthiers (77)
Photo Pif
Ma passion est née, comme
beaucoup, avec la lecture de On a marché sur la Lune vers l'âge de
huit ans. A cette époque, il y avait le mercredi des petits reportages à
la télé sur la conquête de l'espace, avec notamment les missions Gemini. A
l'époque, je rêvais d'être astronaute. Mais, avec le temps, je me suis fait une
raison. A défaut de grosse fusée, j'ai commencé à me passionner pour le petites
fusées, réalisées avec des pétards . Puis un jour, un copain m'a dit qu'il
connaissait un club où l'on pouvait lancer des minifusées. J'ai mis le doigt
dans l'engrenage. avec la volonté de vivre cette aventure de la conquête de
l'espace et de la faire vivre à d'autres.
En
1999, en compagnie de Pif et de Buzz
Aldrin, parrain du Festival Jules Verne
à
Videopolis (Disneyland Paris)
Photo Patrick Piat
Le
moment spatial le plus fort pour moi a été la participation au suivi des
projets de jeunes destinés à voler dans Mir. En 1999, le CNES a permis aux
lycéens de réaliser 10 kg d'expériences. Huit établissements ont été
sélectionnés. A l'époque, je commençais à travailler sur le développement du
véhicule télémesure pour le département Education-Jeunesse du CNES et j'ai aidé
au suivi des projets. Nous devions faire l'interface entre les jeunes et les
équipes des vols habités du CNES de Toulouse. C'était vraiment magique de se
retrouver dans les rouages d'un programme spatial concernant un vol habité. Il
a fallu faire valider les procédures écrites par les jeunes. J'ai participé à la
qualification de leurs expériences dans l'airbus zéro G et à la rencontre avec
les cosmonautes expérimentateurs. C'est très intéressant de les rencontrer dans
un registre professionnel plutôt que dans celui d'admirateur passionné.
Radimir, Tomatomir, Violette, Physiospace, Audiomir, Style en capsule, Calomir,
Oligomir : les huit expériences "Jeunes" de Perseus (je
connais encore les noms par cœur !).
Pprésentation
de la mini-serre à l'équipage de réserve (dont Claudie Haigneré
faisait partie) et essais en Airbus 0G.
En haut, la
mise en place des graines de haricots et de lentilles dans les pots de gélose
nourricière
et, en bas,
les essais d'arrosage en micropesanteur des radis et des tomates.
Un autre
souvenir impérissable : séjour de vacances de St-Agnan-en-Vercors en 1997.
Ma photo favorite est une peinture
extraite de l'ouvre d'Alan Bean (quatrième piéton lunaire). Le sujet évoqué ici
est un pied de nez à la technologie du projet Apollo : le module lunaire
n'était pas capable de déposer trois hommes sur la surface lunaire et une
telle scène n'était donc pas possible.
L'équipage
d'Apollo 12 au complet sur la Lune :
une vue
d'artiste réalisée par l'astronaute Alan Bean
Je choisis la sonde
Pioneer 10 qui évolue aujourd'hui aux confins du Système solaire. C'est le
premier objet réalisé l'Homme qui aura des chances sérieuses de subsister après
la disparition de l'humanité et de notre système planétaire dans
4,5 milliards d'années, snif ! Un pas dans l'infini, une passerelle
entre la réalité et la science-fiction.
Pioneer-10
a quitté la Terre en mars 1972
NASA
Mon rêve le plus fou serait de
voler dans une volière lunaire, telle celle décrite par Arthur
C. Clarke, dans une de ses nouvelles. Grâce à la faible pesanteur lunaire,
des ailes en matériaux suffisamment légers et résistants permettraient à un
humain de voler.
En juillet
2002 avec Pif et Nicolas Bouchar
sur la
campagne de lancements des minifusées
du séjour
de vacances organisé par Planète
Sciences Ile-de-France à Florac (48)
Merci, Frédéric Bouchar !
Interview
réalisée par mail en mars 2005
La semaine
prochaine (lundi 9 mai 2006) : Jean-Loup Chrétien