LES INVITES DU COSMOPIF

 

N°3 (lundi 15 décembre 2003)

 

Olivier Sanguy

Rédacteur en chef de la revue ESPACE Magazine

www.espace-magazine.com

 

 

Photo Pif

 

Qui êtes-vous, Olivier Sanguy ?

·          Naissance : le 24 septembre 1966 à Marseille

·          Lieu d'habitation : à Auriol, à une vingtaine de kilomètres à l’Est de Marseille

·          Situation familiale : marié, deux enfants

·          Situation professionnelle : rédacteur en chef d’ESPACE Magazine

·          Hobbies : l’astronomie principalement (mon télescope est un NexStar 11 GPS). En "dilettante", j’adore la marche en montagne, le ski, le cinéma et la photographie.

 

 

Olivier Sanguy et l'astronaute belge Franck De Winne

lors du Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget en juin 2003

Photo Pif

 

 

Quel a été votre parcours professionnel ?

Après un Bac C (maths-physique), j’ai obtenu une maîtrise de droit pour ensuite m’occuper de communication d’entreprise et de production vidéo professionnelle pendant plus de 10 ans.

Fin 2001, je rencontrais Patrick Ribemont, fondateur d’ESPACE Magazine. Celui-ci souhaitait créer un magazine sur la conquête spatiale, accessible au plus grand nombre, et il cherchait un rédacteur en chef : la grande aventure pouvait commencer !

 

Quelle est votre passion, comment est-elle née, comment la vivez-vous ?

Même si ma passion pour l’espace vient de multiples sources (livres, films, penchant pour l’astronomie amateur…), je peux identifier un "passage à l’acte" relativement précis.

Au milieu des années 70, j’avais 10 ans, je suis parti en vacance avec mes parents en Floride. Il va sans dire qu’une visite du Kennedy Space Center était au programme ! Déjà astronome amateur, la découverte des installations qui avaient permis la conquête de la Lune m’a bien évidemment marquée et fascinée. De plus, les missions Apollo étaient alors de l’histoire "immédiate" (Apollo 17 se déroula en 1972) et on pouvait presque palper en ces lieux l’élan de la conquête spatiale. Le lendemain, je visitais pour la première fois Walt Disney World, près d’Orlando. A cette époque, une attraction attirait un monde fou : Mission to Mars, une simulation de vol vers la Planète rouge. Tout était là : le glorieux accomplissement d’Apollo à Cap Canaveral et la promesse d’un futur spatial brillant mis en scène par les magiciens de Disney. Dès lors, l’idée d’un avenir style "spacefaring civilization" pour l’humanité était ancrée à jamais en moi, ajoutée à une sensation d’être né trop tôt…

De plus, une dizaine d’années plus tard, je rencontrais celle qui allait devenir ma femme. Marie-Ange s’est avérée être au moins autant passionnée par l’espace que moi. Toute tentative de guérison était dès lors impossible.

Aujourd’hui, j’assouvis ma passion au cœur même de mon travail de rédacteur en chef d’ESPACE Magazine.

 

Auriez-vous une anecdote ou un souvenir fort à nous raconter ?

Dans le domaine de l’astronautique, il s’agit tout simplement des 2 naissances d’ESPACE Magazine : la version sur abonnement fin décembre 2001, puis la version kiosque en juin 2003. Passion et travail conjugués, des rencontres marquantes avec des astronautes, des acteurs du spatial et les futurs rédacteurs du magazine… En fait, une succession de souvenirs forts.

Du fait de la naissance de ma passion pour l'espace dans ma jeunesse, lorsque je rencontre un astronaute, cela reste un grand moment pour moi. Et les opportunités créées par ESPACE Magazine ne me blasent en aucune façon. On ne se refait pas !

 

Quelle serait votre photo spatiale ou astronomique préférée et pourquoi ?

Je suis un très mauvais élève de ce côté. Il y a tellement d’images que j’aimerais mettre, y compris des dessins futuristes montrant de gigantesque spacioports sur orbite. Mais puisqu’il faut choisir…

Charles Conrad Jr (Apollo-12) et la sonde Surveyor-3 : un raccourci saisissant de la conquête spatiale ! Ici, un astronaute rend visite à l’une des sondes automatisées (Surveyor-3) qui ont ouvert la voie à l’exploration humaine de la Lune. Une sorte d’hommage à un éclaireur robot. Un symbole de ce que nous devrions être en train de faire…

 

 

 

De la même manière, quel objet spatial retiendriez-vous ?

J’ai un lien affectif avec l’orbiteur Columbia. Lors de mon premier voyage en Floride, j’ai vu exposés les projets de navettes spatiales au Kennedy Space Center. Puis, lors d’autres visites, j’ai eu le sentiment de voir Columbia naître peu à peu… pour malheureusement la voir mourir avec son équipage en février 2003.

 

 

 

Quel serait votre rêve spatial le plus fou ?

Etre né (beaucoup ?) plus tard pour pouvoir visiter d’autres mondes, comme on visite aujourd’hui d’autres pays et cultures.

Plus réaliste (quoique…) : réaliser un reportage à bord de la station spatiale internationale.

 

 

En décembre 1990, le Japonais Toyohiro Akiyama devenait le premier journaliste de l'espace lors d'un séjour d'une semaine à bord de la station Mir.

 

 

Merci, Olivier Sanguy !

 

Interview réalisée par mail en novembre 2003

 

Prochain invité (lundi 22 décembre 2003) : Gilles Dawidowicz

 

 

 

 

Les coordonnées des invités ne sont communiquées en aucun cas