LES INVITES DU COSMOPIF |
N°153 (lundi 11 juin 2007)
Jean-Marc Coutant aux Rencontres Auriolaises Spatiales de
juillet 2006
Photo Pif
Qui
êtes-vous, Jean-Marc Coutant ?
Marié avec 3 enfants, j'ai 42 ans et exerce une profession libérale près de Nantes. Passionné de musique, de belles automobiles et de rugby, je voue une fascination particulière à l'astronautique. Mes patients en savent quelque chose : j'ai aménagé mon cabinet en mini-musée avec des superbes photos encadrées, des maquettes de lanceurs et navettes, divers objets et... une combinaison de vol Sokol russe ! J'ai ainsi fréquemment l'occasion de discuter avec mes patients de conquête spatiale. Invariablement, ils me demandent la date de mon départ pour l'ISS…
La conquête spatiale et notamment
les vols habités m'ont toujours fasciné. Je contemple souvent le ciel la nuit
avec ses étoiles et la Lune en me disant que des hommes y sont allés…
Quotidiennement, je suis à l'affût de tous les reportages, émissions
télévisées, livres et objets touchant au spatial et participe fréquemment à des
manifestations sur le thème (Rencontres auriolaises, Congrès mondial
d'astronautique à Valence, exposition du Havre...), sans oublier les lieux
cultes (Cité de l'Espace à Toulouse ,
Musée de l'Air et de l'Espace du
Bourget...). Enfin, abonné à cette excellente revue mensuelle consacrée à la
conquête de l'espace qu'est ESPACE
Magazine, je me tiens informé de l'actualité.
A l'occasion d'une conférence à Nantes en 2005, j'ai pu rencontrer Claudie Haigneré, alors secrétaire d'Etat aux affaires européennes. J'avais mis un gant et un bonnet de vol ainsi que des médailles de cosmonautes pour attirer son attention à son arrivée à l'entrée de la salle de conférence. J'ai dû braver tout le dispositif de sécurité pour avoir la chance de lui parler 10 minutes. Elle m'a par la suite adressé une magnifique photo dédicacée du retour de son deuxième vol.
Claudie
Haigneré quelques minutes après l'atterrissage de la capsule Soyouz TM-32 le
31 octobre 2001
Photo ESA
Je retiens l'image de l'astronaute
Bruce McCandless en 1984 flottant dans le vide avec le MMU. Cette image suscite
chez moi un ensemble de sentiments très divers, mélange de liberté, d'infini,
de solitude, de philosophie… Cela représente le summum de sensations
extraordinaires qu'un être humain puisse connaître.
Je choisis le scaphandre de sortie
extravéhiculaire russe Orlan. Je le trouve fascinant et magnifique. Il donne un
aspect surhumain, presque divin à l'homme. Il m'émerveille tellement que j'ai
remué ciel (!) et terre pendant 8 ans pour réussir à en acquérir un. C'est
un immense plaisir que de l'admirer quotidiennement.
Je nourris plusieurs rêves :
être le 13e homme à marcher sur la Lune, partir pour un vol
vers l'ISS, effectuer une sortie extravéhiculaire, rencontrer Neil Armstrong,
toucher une roche lunaire…
Ai-je le droit à d'autres
réponses ?
Gagarine, c'est l'emblème, un
homme hors du commun, celui par qui tout a commencé ! Et un
paradoxe : être le premier mais n'avoir volé qu'une heure 48.
Mir est un autre mythe spatial
également paradoxal : le symbole du plus haut degré de technologie
imaginée par l'homme et le côté archaïque (mais efficace !) du matériel
russe.
Spoutnik, c'est le début de la
course à l'espace qui allait permettre à l'homme d'atteindre
l'inatteignable : la Lune. Spoutnik représente aussi l'ingéniosité et
l'immense savoir-faire des Russes.
Merci,
Jean-Marc Coutant !
La semaine prochaine (lundi
18 juin 2007) : Reinhold Ewald