Alain Grycan

Charg� de mission � Science Animation

Photo Pif

Qui �tes-vous, Alain Grycan ?

Je suis n� le 9 septembre 1959 � Paris. J�ai habit� trois ans la capitale puis j�ai v�cu � Meudon, � c�t� de l�Observatoire o� les premiers satellites artificiels �taient suivis et � deux pas de l�ancien Mus�e de l�air et de l'espace que je visitais r�guli�rement. Je me rappelle encore l�imposante fus�e Diamant. Encore � l��cole primaire, j��tais tr�s int�ress� par la physique et la chimie. Coll�gien, je suis devenu membre de la Soci�t� Astronomique de France. En 1975, je suis parti vivre � Toulouse.

Le hall du Mus�e de l'air � Chalais-Meudon dans les ann�es 70

Quel a �t� votre parcours professionnel ?

Apr�s deux ann�es d��tudes de physique � l�Universit� Paul Sabatier, je me suis tourn� vers la m�diation scientifique : quelques exp�riences vari�es et, en 1986, je suis devenu animateur scientifique pour une exposition sur la com�te de Halley au Centre de Culture Scientifique Technique et Industriel de la r�gion Midi-pyr�n�es, Science Animation. Je suis depuis charg� de mission dans cette m�me structure, situ�e � l�Observatoire de Jolimont � Toulouse.

Par ailleurs, j�observe dans les m�mes lieux gr�ce aux t�lescopes mis � disposition par la Soci�t� d�Astronomie Populaire de Toulouse.

Quelle est votre passion, comment est-elle n�e, comment la vivez-vous ?

Ma passion est sans aucun doute l�astronomie qui est �troitement associ�e avec l�exploration spatiale. J�ai conserv� un poster de la fus�e Europa avec en fond les �toiles et les plan�tes, datant de 1966.Cette passion m�a conduit � de nombreuses nuits d�observation du ciel derri�re diff�rents instruments, notamment au Pic du Midi (observations d��toiles variables, de quasars triples, mesures de polarisation de n�buleuses�). A la fin des ann�es 70, je me suis int�ress� au "tracking" (suivi) des satellites artificiels.

Sur un plan professionnel, j�ai particip� � de nombreuses expositions sur l�astronomie et l�espace favorisant des contacts avec diff�rents laboratoires (CNES,CESR) ou avec des entreprises impliqu�es dans le spatial.

Quelle anecdote ou souvenir fort souhaiteriez-vous nous faire partager ?

Depuis le lyc�e, je suis attir� par la m�canique c�leste : pr�voir pour pouvoir observer. Des calculs montraient la possibilit� pour des amateurs �quip�s de t�lescopes de faire des images r�solues des satellites sur orbite. La m�thode a �t� d�velopp�e avec succ�s et a permis en 1990 de voir avec �merveillement des d�tails d�environ un m�tre sur certains satellites (Saliout 7, Mir).

Quelle serait votre photo spatiale ou astronomique pr�f�r�e et pourquoi ?

Je choisis l�image de l�amarrage en 1995 de la navette Atlantis avec la station Mir que nous avons obtenue avec Eric Laffont � l�observatoire de Jolimont, avec un t�lescope de 31 cm de diam�tre.

Tout d�un coup, l�espace semble � port�e de main�

En juin 1995, Alain Grycan et Eric Laffont ont r�alis� cette image

de la navette Atlantis amarr�e � la station Mir lors de la mission STS-71

depuis le centre ville de Toulouse !

Voir le site www.satobs.org/telescope.html

De la m�me mani�re, quel objet spatial retiendriez-vous ?

Je retiens la station orbitale am�ricaine Skylab. Elle �tait tr�s brillante dans le ciel et � d�clench� mon int�r�t pour la pr�vision des passages des satellites artificiels. En 1984, j�ai obtenu des photographies montrant aussi au milieu des �toiles des satellites g�ostationnaires lanc�s par la fus�e Ariane.

Quel serait votre r�ve spatial le plus fou ?

J'aimerais pouvoir utiliser un syst�me de t�l�portation fiable pour voyager dans l�Univers.

Que repr�sente pour vous le personnage de Youri Gagarine ?

Youri Gagarine est un symbole incontournable du d�but des vols habit�s mais, en fait, je suis davantage fascin� par les engins spatiaux, les lanceurs et leurs ing�nieurs qui ont permis d�accomplir ces exploits.

Que repr�sente pour vous la station Mir ?

Mir a permis � de nombreuses nations l�acc�s au cosmos, c�est une belle id�e. Le ballet des Soyouz et des Progress �tait visible � l��il nu la nuit et des millions de gens pouvaient, gr�ce � Mir, poursuivre l�aventure spatiale en direct.

Maintenant, il y a bien s�r l�ISS.

Que repr�sente pour vous le premier Spounik ?

En 1957, je n��tais pas n� mais quel choc : tout devenait possible ! Ce qui est �tonnant, c�est la masse du premier satellite pour l��poque et surtout celle de sa fus�e porteuse.

En 2007, un nouveau pas de tir est en construction en Guyane, qui rappelle �trangement celui de Spoutnik : cinquante ans apr�s, on reste songeur�

Merci, Alain Grycan !

Interview r�alis�e par mail en novembre 2007

Attention, pause de No�l

Reprise des invit�s du Cosmopif le lundi 7 janvier 2008

Joyeuses f�tes � tous et � tous !